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notre dame du mai - Page 2

  • Moisson du 8 janvier 2021.


    Il a gelé dans la forêt aussi et en y marchant alors que la matinée a bien commencé, le givre fond et s’égoutte si bien qu’on a l’impression qu’il pleut alors qu’il fait soleil. Au bout de la piste, la mer lumineuse au bleu profond apparaît et s’étend jusqu’à l’horizon qui tremble, de froid peut-être. Les pierres entre les pins affichent un blanc qui pourrait être de neige comme celle qui est tombée sur les montagnes derrière, au nord, si la neige tombait si près du rivage. Elles en ont simplement la froidure. C’est beau ce paysage blanc caillou et bleu ciel et mer. En le contemplant, on ressent ce qu’évoquait Barbara Hepworth : « le sentiment miraculeux de l’éternité. »

  • Moisson.


    Comme chaque année, faire la récolte des graines de belles-de-nuit. Parce qu’on aime les rituels. Parce qu’on aime les belles-de-nuit qui poussent là où elles le veulent bien, fleurissent de couleurs parfois inattendues car si on a planté des graines de belles-de-nuit blanches les prochaines peuvent être jaunes. Parce qu’on a vu cette année les massifs moins épanouis en raison de la sécheresse. Parce qu’on ne sait jamais où on pourrait les planter, par hasard. Parce qu’on aime bien pouvoir en envoyer aussi.
    Monter à pied jusqu’à Notre-Dame-du-Mai et pique-niquer là en regardant la mer, la côte et les îles, les voiles blanches des bateaux, la brume qui fait se confondre mer et ciel. Rester dans un grand silence jusqu’à ce que le vent décide de se lever, mais très légèrement. Alors, les feuilles et les épines clapotent comme le feraient des vagues.